Le cri du peuple
Posé sur le coin d’une étagère
Tardi Vautrin un rouge amer
On entendait déjà le cri
Des mots sans fin que l’on écrit
On voyait là mille visages
Des grandes peurs et des hommages
Sous la casquette une blouse blanche
Et les poings levés haut les manches
Le cri du peuple
Ce soir se mêle au printemps
Le cri du peuple
Tout en restant charmant
Le cri du peuple
Un doux rugissement
Le cri du peuple
Allez j’ouvre
« Demain les gens de la police
Refleuriront sur les trottoirs
Fiers de leurs états de service
Et le pistolet en sautoir
Sans pain, sans travail et sans armes
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes
Des sabre-peuple et des curés »
Le cri du peuple
La semaine sanglante
Le cri du peuple
Jean Baptiste Clement
Le cri du peuple
Un doux rugissement
Le cri du peuple
Tout en restant charmant