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Le chevalier de verre

 

Le passé tendrement tient la main à l’oubli

Ne cherchant plus à plaire ni à être accueilli

Que reste-t-il du rien quand l’aurore te dépasse

Et que dans mille feux je ne vois plus ta trace

 

Incertain mais docile le temps remet en place

Les erreurs puériles d’un cercueil à deux places

Indolent et lucide tu retournes à ta chair

Voulant lever le voile de ce trop long mystère

 

L’arrogante imposture du chevalier de verre

Dépose son armure met le genou à terre

Sous un ciel de dune où coule une rivière

De sanglots incertains ayant un gout amer

 

Le retour éternel aux songes des lendemains

Où l’illusion domine et te serre la main

Où l’étoffe sublime de l’instant esseulé

Laisse entrevoir le charme d’un corps immaculé

 

Quand la grâce des dieux n’est plus qu’un long chemin

Que l’on prend les yeux clos pour faire sens au dessein

Ressentir l’émotion et ne douter de rien

Accomplir sa misson et se sentir serein

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